MERCERIE AMBULANTE concept

Elle lui dirait...

 

 

Elle lui dirait son île,

 

en retournant à la terre-mère des Le Lin/Le Lain,

de Camors à Auray, de Pluvigner à l'île aux moines.

 

 

 

 

L'île n'était pas son île,  pourtant elle en était habitée.

 

 

 La maison n'était pas sa maison,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  pourtant elle était certaine d'y avoir installé chaque objet.

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les liens de famille étaient lointains,

pourtant chaque portrait de la maison la reconnaissait.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le jardin et sa vue sur la mer intérieure étaient son île intérieure.

 

Et la mer intérieure lui parlait d'une île plus lointaine.

 

 

 

 

Au cimetière, elle  irait saluer les Prado-Le Lin/Le Lain,

proches parents, côté Fil.

 

 

 

 

 

  

 

 

Glanages,

©mfd 2010/2023

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Godilleur de l'Ile aux Moines,

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                      

Patrick Prado

Izenah-Izena

 

©mfd, 2010 -2023

 

 

Histoires d'îles

 

 

L'Ile-Shima de Patrick Prado et Sakuya Sekido-PRADO

 

 

Depuis que j'avais vu L'Ile nue de Kaneto Shindo, film japonais noir et blanc sans dialogues de 1960, je rêvais de retrouver la minuscule île du tournage. Quand nous (Prado/Sekido) y sommes enfin arrivés, nous nous attendions à la voir transformée en l'un de ces piliers de pont de l'autoroute qui traverse la Mer intérieure sur plus de 100 km. Pas du tout. C'est peu à peu que les iliens d'à côté nous ont parlé de l'histoire d'un homme solitaire ayant habité cette île située a quelques kilomètres d'Hiroshima. Sous l'histoire il y a toujours une autre histoire.

                                                                                                                                    Patrick PRADO

 

 

 

Images :

captures d'écran extraites du film : Lîle-shima.

 

Sainte Rita

 

Yves KLEIN vouait un culte à Sainte Rita (patronne des causes désespérées ).

Il réalisa un ex-voto pour l'offrir au sanctuaire de Sainte-Rita à Cascia (Italie ), en 1961.

 

 

 Cette œuvre est composée de ses trois couleurs, rose, bleu et or, avec une liste des noms de toutes ses œuvres ainsi que d'un vœu, d'une prière personnelle*, d'un "Remerciement pour la Grâce, confirmant la pleine et sincère religiosité de son expression artistique, toute de grandeur vêtue par son humilité – sans espoir et dévouée – de créateur ". 

                                                 Yves KLEIN, février 1961

 

Extraits de la prière :

''– Sainte Rita de Cascia je te demande d’intercéder auprès de Dieu, le père tout-puissant afin qu’il m'accorde toujours au nom du Fils le Christ Jésus et au nom du Saint Esprit et de la sainte Vierge Marie la gr­âce d’habiter mes œuvres et qu’elles deviennent toujours plus belles et puis aussi la grâce que je découvre toujours continuellement et régulièrement toujours de nouvelles choses dans l’art chaque fois plus belles même si hélas je ne suis pas toujours digne d’être un outil à construire et créer de la Grande Beauté. Que tout ce qui sort de moi soit beau. Ainsi soit-il. ''


 ''– Sainte Rita de Cascia, sainte des cas impossibles et désespérés merci pour toute l’aide
puissante, décisive et merveilleuse que tu m’as accordée jusqu’à présent – Merci infiniment.
Même si je n’en suis personnellement pas digne; accorde-moi ton aide encore et toujours
dans mon art et protège toujours tout ce que j’ai créé pour que même malgré moi ce soit
toujours de grande beauté.'' Yves KLEIN

 

 

À Venise, Sainte Rita est vénérée dans l'église San Francesco della Vigna.

 

 

 

 

A PARIS, on prie Sainte Rita à la chapelle Sainte Rita de Montmartre, au 65, boulevard de Clichy.

Patrick PRADO, ethnologue et vidéaste, réalisa en 1994 (sous le pseudonyme de Jacques Guimet), un court métrage documentaire sur cette Chapelle  montmartroise :

 

La Chapelle Ste Rita de Montmartre par Patrick PRADO.

Extrait.

 

 

Sainte Rita de Montmartre,

65, boulevard de Clichy. PARIS.

 

Voeux à Sainte Rita ( le 22 septembre 2021)

 

 

 

Sons de cloches

 

MAI 2002.

Le graveur et plasticien Marc-Antoine ORELLANA reçoit la commande du décor, recto/verso, de 3 cloches pour le carillon de l'église Sainte Jeanne de Chantal à PARIS. 

Il me demande de réaliser un décor en broderie, représentant le Sacré-Coeur, inscrit dans une couronne d'épines, pour une des faces de la cloche «Françoise»

L'autre face et celles des deux autres cloches : « Esther» et « Jeanne » seront décorées par Marc-Antoine ORELLANA

 

JUIN 2002.

Je réalise le motif brodé, à la machine à coudre, selon la technique du « Piqué-libre », sur fond de pliage d'un fragment de vieux drap de lin.

 

Pliage textile brodé  (L13cm X H 9cm) par Marie-France Dubromel

 

Translation dans le bronze (détail)

 

 

Translation dans le bronze, du motif brodé sur le pliage textile,

à la Fonderie de cloches deVilledieu-Les-Poëles, en juillet 2004

 

Cloche Françoise. Le décor de Marie-France DUBROMEL

 

 

 

Cloche Françoise : le décor de Marc-Antoine Orellana

 

 

Atelier de la Fonderie de cloches de VILLEDIEU LES POËLES

Août 2004. Toilettage des cloches, après la fonte.

De gauche à droite,

Marc-Antoine Orellana, graveur

Catherine Arzberger, Sculpteur céramiste

Marie-France Dubromel

Luigi Bergamo, Fondeur de cloches, Maître d'art

 

 

M-F Dubromel et M-A Orellana : Histoire de cloches.

 

 

 

Texte de Gilbert GUILLIN

 

 

 

 

« Il y a même à Paris, une cloche en bronze au haut du clocher d'une église qui porte à l'horizon une broderie sonore. C'est la première fois qu'on entend une broderie chanter. Avant c'était uniquement les brodeuses".

                                                                                    Patrick PRADO

                                                                     Ethnologue, Chercheur au CNRS

 

 A propos de la cloche "Françoise", décorée d'un textile plié et brodé par Marie-France Dubromel

 

 

 

H... comme

 Histoires de vécu

 

 

                         

                                                                           

 "Marie-France Dubromel marque le linge du rouge sang que toutes les lessives de la vie n'effaceront jamais. Je me suis toujours demandé en voyant un homme, une femme torturé(e)s, à côté desquels il y a toujours, ne serait-ce qu'un chiffon qui traîne, taché de sang et de boue : qui a tissé ce linge ? Sur quel métier ? Pour quel usage ? Savait-on à quoi il allait servir ? Comme peut-être Véronique s'est posé la question en essuyant le visage du Christ ensanglanté. Quel destin pour une étoffe que de devenir cette cagoule du Christ de Bagdad, les bras écartés, reliés à l'électricité, première icône de notre XXIème siècle, comme la petite vietnamienne nue fut celle de la deuxième moitié du XXème siècle ! Cette fois-ci nue radicalement nue, mais enfermée par les bombes au napalm.
Maintenant on habille les condamnés, ils sont cagoulés, on leur met un sac comme sur une chose pour qu'ils deviennent chose, pour qu'on ne les voie pas et qu'ils ne soient pas vus, pour qu'ils soient déshabités avec cet habit de mort.

M.F. Dubromel parle de ce destin du linge pendu, torturé, ensanglanté, percé d'aiguilles. Sa force est fascinante parce que cette mémoire du corps souffrant inscrit sur le linge est finalement toujours, en plus (comme les enfants disent "et en plus…"), une histoire d'amour".
                                                                                                                                                                                                                                        Patrick PRADO  (ethnologue et chercheur au CNRS)

Texte de présentation pour l'installation : "Histoires de vécu", à l'atelier d'Estienne - Espace d'Art Contemporain de la région de Lorient. Pont-Scorff (56) - dans le cadre de l'exposition "Au fil de l'écrit", 2004.

 

 

  

Installation "Histoires de vécu" par Marie-France DUBROMEL.

 

En hommage à Yvonne VERDIER (ethnologue) MELLE 2002.