MERCERIE AMBULANTE concept

Tentative d'épuisement...

de 7 LIEUX de PEREC

ou
 

"MES BOTTES DE 7 LIEUX PERECQUIENS".

 

 J'ai choisi dans Paris, 7 lieux de Georges PEREC (lieux de vie, de travail, de déambulations...) qui sont aussi les miens.

Contrainte :

glaner sur ces 7 lieux communs, en commun, au moins une fois par an.

Ces glanages sont en cours, depuis 2001

 

 Mise en forme :

Les éléments récupérés sont fixés sur une feuille de croquis, au fil rouge et à l'aiguille, le jour même du glanage, avec la mention du lieu et de la date du glanage.

Les glanages, ainsi montés, sont glissés dans des sachets en plastique transparent et présentés sous forme d'accumulation chronologique.
Ils sont le plus souvent accompagnés d'une photo-témoin du lieu ou de l'objet avant ramassage.
 
Hommage rendu à Georges PEREC, à sa Tentative d'épuisement d'un lieu parisien, à son attachement à "l'endotique", à "l'infra-ordinaire", à "l'herbier des villes" et à sa technique des contraintes.

"Mes Bottes de 7 Lieux perecquiens"  font partie des Comptoirs de Mercerie de la Mercerie ambulante.

 

 

    

 "Mon propos [...] a plutôt été de décrire... ce que l'on ne note généralement pas, qui ne se remarque pas, ce qui n'a pas d'importance..."  

              Georges PEREC  (Tentative d"épuisement d'un lieu parisien, ed. Bourgois, 1975)
 

 

"Interroger l'habituel.
(…) Peut-être s'agit-il de fonder enfin notre propre anthropologie : celle qui parlera de nous, qui ira     chercher en nous ce que nous avons si longtemps pillé chez les autres. Non plus l'exotique, mais l'endotique (…)

                                                     Georges PEREC  (L'infra-ordinaire  ed. du Seuil, 1989)

 

 

      

 

  

 

 

"Mes bottes de 7  lieux perecquiens"

Accumulation chronologique de Marie-France DUBROMEL 

furent présentées pour la première fois, à la Galerie du CROUS,

à PARIS, en mai 2010, dans le cadre de l'exposition collective :

PEREC et l'art contemporain. 

 

 

 

 

Je me souviens...

 

 

 

Georges PEREC est né le 7 mars 1936 et s'est éteint le 3 mars 1982.

Occasion, comme chaque année, de glaner devant la porte de son dernier domicile

ou d'y déposer un fragment de fil rouge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"La vie est un tiret entre deux dates".  Christian BOLTANSKI

 

 

 

Tombeau pour Georges PEREC

 

 

Urne fuméeraire pour Georges PEREC,

mort le 03 mars 1982

Accumulation de paquets de cigarettes glanés sur le macadam, à Paris, par Marie-France DUBROMEL, en 2008.

Format L 25 X l 21 X H 16cm

 

 

URNE pour Georges PEREC ( 2)

 

Urne au mouchoir brodé, par Marie-France Dubromel, 2010.

Format L 20 X 15 X H 15cm 

 

Histoires de ma vie

par George SAND

 

 

 

Transcription au fil rouge et à l'aiguille, sur pièces de
linge usagées et rapiécées

par Marie-France Dubromel, en 2001

 

2.15.0.0

Je me souviens de Georges PEREC

 

 

Glanage de Marie-France Dubromel

 

appliqué au fil et à l'aiguille sur une feuille de croquis (13,5 X 21cm)

Série : tentative d'épuisement...

 

L'étoilement

Retour à Simon HANTAÏ

"Frontalement offert sur la toile, l'étoilement est la mémoire du noeud, c'est à dire la mémoire d'un moment - le pliage - où la toile était désordre, chiffon, amas, "montagne aplatie", topologie d' "invagination" et d' "involution" sur soi, comme dit Hantaï. L'étoilement est même, à strictement parler, une empreinte de ce moment : la résultante d'un contact direct. Désormais, le noeud est déplié, la toile n'est plus en tas, des formes et des couleurs ont été "accouchées".
 

     Georges DIDI-HUBERMAN  L'étoilement. Conversation avec Hantaï. Editions de Minuit, 1998

 

Simon HANTAÏ   Tabula, 1980 (détail)

 

Itinéraires d'un fil rouge en GeorgeSandie

 

"Itinéraires d'un FIL ROUGE en GeorgeSandie"

a été réalisé sur le mode d'un inventaire alphabétique illustré, fixé sur un carnet à l'aide du fil rouge.

(Extraits d'un carnet de voyage de Marie-France DUBROMEL,

lauréate du "Prix George SAND du premier carnet de voyage, réel ou imaginaire, 2006")

George SAND à VENISE

 

 

Carnet de frottages sur les lieux de George SAND à VENISE, par Marie-France Dubromel

 

                                               

                                                                      Dédié à  AnnaLivia

 

Venise, 1834

 

Ils se rendent sur la Piazzetta, à l'ombre du lion ailé, rendez-vous de tous, pauvres et riches; on y croise aussi bien des galants désireux de rencontrer le beau sexe que des musulmans à genoux sur leur tapis de prière invoquant Allah à haute voix, ou encore des jeunes garçons assis par terre en train de manger du riz froid et du fenouil.On engage des conversations bruyantes et animées qui se prolongent dans la soirée avec force sorbet.
Ce qui faisait, pour mon goût, le charme de Vensie, et ce que je n'ai retrouvé nulle part ailleurs, ce sont les moeurs de l'égalité. Ce pays de l'aristocratie avait eu la science républicaine oligarchique de paraître nivelé par des lois somptuaires, et les malheurs de la défaite ont fait ensuite une réalité de cette apparence. La localité se prête d'ailleurs admirablement à cette fusion des classes dans leurs occupations et dans leurs plaisirs, comme dans leur sentiments et dans leurs intérêts. 

                                                                                                     
                                                            George SAND (Histoire de ma vie   GALLIMARD - Pléïade)

PARUTION

En librairie, le 28 octobre 2010

 

 

 

Cahiers Georges Perec n° 10 collectif Sommaire Perec et l'art contemporain. Présentation, par Jean-Luc Joly « Chemin de Pierre » de Georges Perec et « postface » de Pierre Getzler PRÉLUDES François BON Que l’espace devient question Christelle REGGIANI De la littérature considérée comme un des Beaux-Arts (l’œuvre de Perec et l’art contemporain) Jean-Max COLARD Perec et l’exposition SUPERPOSITIONS Isabelle PARNOT Fluxus, vu du futur Cécile DE BARY L’Hyperréalisme n’est qu’un mot Pierre HYPPOLITE Georges Perec et la peinture hyperréaliste Lætitia DESANTI De la chose à l’image de la chose : les liens entre le Pop Art et l’objet perecquien Maryline HECK Carrés blancs sur fond blanc : destins du monochrome chez Perec Laurent GRISON (je)U/topique Matthieu RÉMY L’art du quotidien CONFLUENCES   Espèces d’espaces Sophie MARIANI-ROUSSET Perec et ses descendants : les explorations de NOAO Catherine POMPARAT Des étudiants de l’École des beaux-arts perecquiens   L’Infra-ordinaire Michaël FERRIER De l’Infra-ordinaire au Super Normal : de quelques résonances entre Jasper Morrison, Naoto Fukasawa et Georges Perec Ravindranathan THANGAM Lettres en souffrance : sur quelques usages de la carte postale Mireille RIBIÈRE Georges Perec / Joachim Schmid : tentative de description d’un projet de livre d’artistes Mireille RIBIÈRE Entretien avec Joachim Schmid Je me souviens Pauline HOROVITZ   Je me souviens : un genre d’art contemporain Véronique MONTÉMONT Portrait de Sophie Calle en héroïne perecquienne   La Disparition / Les Revenentes Diane WATTEAU La Blancheur de Méduse : “Tu te déprends de tout“ Maud ASSILA La lettre et la voix redoublées Tonia RAUS D’un déconditionnement l’autre : “ce qui se passe quand il ne se passe rien“ chez Thomas Demand et Georges Perec   Penser Classer Bernard MAGNÉ PEREC LEVÉ François MORELLET / Cécile DE BARY Questionnaire Jean-Luc JOLY “Je veux une suite et pas une fin” : Entretien avec Philippe Cazal Jean-Luc JOLY Compter / Créer : Boltanski / Closky / Kawara / Opalka // Perec »  La Vie mode d’emploi Nadine DESCENDRE La collection comme pratique artistique ou La métaphore du puzzle   Les Lieux d’une fugue Jan BAETENS L’Oubapo avec et sans Perec Éléonore HAMAIDE-JAGER Le Petit Perec illustré   Les Mots croisés Marylin ROLLAND Un écart tracé nu Espaces contraints, systèmes immunitaires, contamination et hospitalité Élisabeth GIRARD-LETHIER et Dominique DE LIEGE « Comment nous avons brodé certains de ses livres » Marie-France DUBROMEL « 37 choses et gens (+ 7) que je… partage avec Georges Perec » Laurence AEGERTER POSTLUDES Irène SALAS Allegro Ma Non Troppo : Georges Perec et le laboratoire musical Jean-Pierre SALGAS Onze remarques en guise de post-scriptum aux expositions de Nantes puis de Dole Bibliographie des études perecquiennes   ISBN 978 2 85920 822 6  PRIX 24 EUROS

 

PEREC et l'art contemporain

 

Galerie du CROUS, 

11, rue des Beaux-Arts  PARIS.

 

 

Exposition Perec et l'art contemporain

 

Dans le cadre de l'exposition : PEREC ET L'ART CONTEMPORAIN,

Marie-France Dubromel présentait pour la première fois,

ses BOTTES DE 7 LIEUX PERECQUIENS

 

Déclaration d'amour

 

"J'habite Paris. C'est la capitale de la France. J'aime marcher dans Paris. Parfois tout un après-midi, sans but précis, pas vraiment au hasard, ni à l'aventure, mais en me laissant porter.

[...] J'aime ma ville, mais je ne saurais dire exactement ce que j'y aime. Je ne pense pas que ce soit l'odeur. Je suis trop habitué aux monuments pour avoir envie de les regarder. J'aime certaines lumières, quelques ponts, des terrasses de cafés. J'aime beaucoup passer dans un endroit que je n'ai pas vu depuis longtemps."

                                                                       

                                                                Georges PEREC (Espèces d'espaces - La ville.  Galilée 1974)

 

 

 

Le Roman de VENISE

 
"Je demeurais à Venise, où, ayant achevé mes études médicales, je commençais à me procurer quelques clients. Je me promenais un jour sur le quai des Esclavons avec un ami gênois de mes amis, voyageur et lettré de goût. En passant sous les fenêtres de l' albergo DANIELI, je vis à un balcon du premier étage une jeune femme assise, d'une physionomie mélancolique, avec les cheveux très noirs et deux yeux d'une expression décidée et virile. Son accoutrement avait un je ne sais quoi de singulier. Ses cheveux étaient enveloppés d'un foulard écarlate, en manière de petit turban.
Elle portait au cou une cravate, gentiment attachée sur un col blanc comme neige et, avec la désinvolture d'un soldat, elle fumait un paquitos en causant avec un jeune homme blond, assis à ses côtés. [...] mais un pressentiment -doux et amer, je ne sais- me dit :
"Tu reverras cette femme et elle te dominera ..."       
                                                                                  Pietro PAGELLO*, "Da Parigi a Genova"

 

• Le docteur Pagello fut pour quelques semaines, l'amant de George Sand, alors qu'elle séjournait à Venise avec Alfred de Musset. Il la rejoignit ensuite à Paris mais fut rapidement éconduit.

 

 

 

 

George SAND. Dessin d'Alfred de MUSSET.                        Glanage, VENISE 2009,  M-F Dubromel

2.15.0.0

I... comme

I... comme INVENTAIRE


De SEI SHONAGON à GEORGES PEREC

 

"Choses qui ont un aspect sale :

 l'envers d'une broderie

l'intérieur de l'oreille d'un chat

Les points de couture, à l'envers d'un vêtement de fourrure qu'on n'a pas encore doublé...

"Sei SHONAGON  (Notes de chevet   Gallimard/ Connaissance de l'Orient)

 

 

Je me souviens

"Je me souviens des foulards en soie de parachute.

Je me souviens de Lester Young au club St Germain; il portait un complet de soie bleue avec une doublure de soie rouge.

Je me souviens de l'époque où la mode était aux chemises noires."

Georges PEREC (Je me souviens   Hachette/ Classiques du XXème siècle)

 

 

 

Herbier

             

Mes romans sont comme des pages d'herbier." 

                                               Lettre de George SAND à Victor HUGO, le 22 02 1862

 

 

in : Itinéraire d'un fil rouge en GeorgesSandie, 2006 ( carnet de route ).

marie-france dubromel,

 

Fleurs de pivoines séchées. Papier de soie, papier calque, couture machine à coudre, appliqué sur feuille de croquis (13,5 X 21cm), par Marie-France Dubromel.

 

2.15.0.0