MERCERIE AMBULANTE concept

Elle lui dirait...

 

 

Elle lui dirait son île,

 

en retournant à la terre-mère des Le Lin/Le Lain,

de Camors à Auray, de Pluvigner à l'île aux moines.

 

 

 

 

L'île n'était pas son île,  pourtant elle en était habitée.

 

 

 La maison n'était pas sa maison,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  pourtant elle était certaine d'y avoir installé chaque objet.

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

               

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les liens de famille étaient lointains,

pourtant chaque portrait de la maison la reconnaissait.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le jardin et sa vue sur la mer intérieure étaient son île intérieure.

 

Et la mer intérieure lui parlait d'une île plus lointaine.

 

 

 

 

Au cimetière, elle  irait saluer les Prado-Le Lin/Le Lain,

proches parents, côté Fil.

 

 

 

 

 

  

 

 

Glanages,

©mfd 2010/2023

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Godilleur de l'Ile aux Moines,

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                      

Patrick Prado

Izenah-Izena

 

©mfd, 2010 -2023

 

 

Le lavoir

 

 

 

 

 

 

Le lavoir de mon enfance se situait

à

BAZOCHES au HOULME *(Orne).

 

Contribution à  L'eau tissée des lavoirs

 

Photographies du lavoir, Marie-France Dubromel, 2006

 

*Rémy de Gourmont est né au manoir de la Motte à Bazoches-au-Houlme, près d'Argentan (Orne)

 

Nous Deux

 

 

 

         Nous Deux avec Ange LECCIA. PARIS, Centre Pompidou

 

 

Nous Deux à VENISE-Giudecca

 

 Nous Deux à VENISE, en Corto Maltese

 

       Nous Deux, Merciers ambulants

 

Nous Deux, Caractères de bois

 

Nous Deux, et La Disparition

 

Nous Deux, PARIS, jardin du Luxembourg

 

Nous Deux,  au fil rouge, sur grillage

 

 

 

 

 

 

                                                                                            

 

    Nous Deux, dans une vie antérieure

 

Farine entière

Les petites histoires de l'Histoire.

 

Le 15 janvier 2001

MARTHE à sa filleule, mfd

 

 

 

 

Le 19 02 2001

MARTHE à sa filleule, mfd

 

 

Le 19 02 2001 ( suite )

MARTHE à sa filleule, mfd

 

 

Le 21 04 2001

MARTHE à sa fIlleule,  mfd

 

 

 

 

 

 Farine entière ( H 85 X L 144 cm )

 

Les  Lettres de MARTHE ont été transcrites au fil rouge sur les  restes de sacs à

"Farine entière. Ministère du Ravitaillement 1917 "

 

par Marie-France Dubromel  lorsqu'ils lui ont été transmis, en 2001.

 

 

Technique : Marquage de blanchisserie, au fil rouge et à l'aiguille

 

 

 

2.15.0.0

2.15.0.0

Le Chef-d'oeuvre

 

Louise LE LAIN, née en 1912, avait fait sa  marquette* à l'âge de 6 ans, comme beaucoup de filles, à cette époque.

 

Marquette, 13 X 12 cm. Point de Marque au Fil de coton rouge sur canevas

 

 

 

Elle réalisa son chef-d'oeuvre** en 1924. Elle avait alors 12 ans.

 

Le Marquoir de Louise, L 70cm x H 58cm

 

 

 

Elle avait choisi pour modèle  L'âne et le chien, dans le catalogue SAJOU n°104 de sa sœur aînée, Armande.

 

 

 

 

 

 

Les autres motifs furent empruntés aux livrets de broderie DMC de Thérèse de Dillmont, que lui prêta sa mère, Mathilde LE LAIN.

 

 

 

 

 

 

J'ai  toujours vu son marquoir, accroché sur un mur de sa chambre conjugale, sans encadrement.
Marie-Anne LE LAIN, ma mère, sœur benjamine de Louise, m'expliqua un jour que leur père, mon grand-père Sané LE LAIN, breton du Morbihan, contrarié que Louise ait brodé son patronyme, en un seul mot, sur le marquoir, l'avait punie en refusant de le faire encadrer.

À la mort de Louise, je recueillis le marquoir, promis à la décharge par son fils, Roland et je m'empressai de le faire encadrer.

 

* " La Marquette est un petit carré de canevas, où les petites filles brodent au point de croix - le point de marque - l'alphabet de A à Z... ".

 
** Chef-d'oeuvre  ou Marquoir : Grand tableau brodé au point de croix, avec des fils de couleur. Il comportait souvent, un ou plusieurs abécédaires, des chiffres, des scènes, des motifs symboliques, une frise décorative, le nom de la brodeuse, la date et le lieu de réalisation. Le choix des motifs et de la composition étaient  laissés à la libre initiative de la jeune brodeuse ou pouvait être guidé par une aînée.

La Marquette ou le Marquoir étaient la base de l'apprentissage du marquage du trousseau de la jeune fille.

Yvonne VERDIER. Façons de dire, façons de faire.

Paris, Gallimard, Bibliothèque des Sciences Humaines, 1979

 

 

Louise broda son chef-d'oeuvre sur une toile à canevas, avec des fils de laine de couleur. 

Le modèle du moulin était prémonitoire : Louise devint l'épouse du meunier, Julien Berthier. Ils au moulin de Courtaulin, à St Germain de la Coudre, dans le Perche.

 

 

 

 

2.15.0.0

La poupée Françoise

 

 La poupée de mon enfance, l'unique, celle qui ne m'a jamais quittée depuis Noël 1951, s'appelait "La poupée Françoise". C'était la poupée de "Modes & Travaux".

Chaque mois, le magazine éditait un patron qui permettait de l'habiller.

  C'est ma tante Armande, couturière, qui s'exécutait pour mon plaisir, avec les chutes de tissu que lui laissaient ses clientes.

 

Modes & Travaux, juillet 1954

 

Modes & Travaux, octobre 1954

 

FD

 

Elle s'appelait Fernande DESVIGNES.

Orpheline, elle avait appris le métier de brodeuse, " chez les Soeurs ", à l'orphelinat.
Jeune fille, elle habitait au 4, Passage Elysée-des-Beaux-Arts, (actuelle rue André-Antoine) à PARIS, tout près de chez sa soeur, Léontine, dont le mari possédait un commerce de boulangerie, 28 boulevard Clichy.

C'est dans le quartier qu'elle rencontra son futur mari, Alexandre Léon FRESON, domicilié chez ses parents, 42 rue Lepic. Ils se marièrent le 15 juillet 1905 à la Mairie du 18ème arrondissement.
Ils eurent deux enfants. Une fille, Thérèse, née en 1909, puis un garçon, Georges, en 1921.
Georges était  mon père.

Je n'ai pas connu ma grand-mère. Elle est morte lorsque j'avais 18 mois.

   
Le dé en argent de Fernande DESVIGNES

 

 

Histoire de vécu de FERNANDE DEVIGNES (recto)

transcrite au marquage de blanchisserie, par mfd, sur un sarrau d'orphelin,

trouvé dans un vide-greniers, en 1999

 

Histoire de vécu de Fernande Desvignes (verso).

Le numéro matricule, à l'encre de chine, est encore visible.

 

vécu de tricot

 

Au début des années 1960, Jeanne avait tricoté un pull over pour Joseph Le Lain, son époux.
Il fut ensuite porté par Jean-Claude, le fils aîné, jusqu'à sa mort accidentelle.
Les manches étant usées et trouées, Jeanne les détricota et refit quelques rangs de côtes au niveau des épaules.
Elle donna ce nouveau pull  sans manches, à Gilles, son fils cadet, qui l'utilisa jusque dans les années 1990.

Il cessa de le porter lorsqu'il eut trop rétréci et feutré à cause des lavages.
En juin 2005, il m'en fit don avec cette dédicace :

"Pour ma cousine,

Passages
La laine des Le Lain
sans manche autrement, tendrement".

 

Le Tricot des Le Lain

D... comme

 

DRAP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur un drap retrouvé dans le grenier de la maison

et chiffré  L - G 

par mon aïeule maternelle, Mathilde Galhrand, épouse Le Lain, vers 1905

(à l'aide du modèle SAJOU n° 322), j'ai transcrit, au fil rouge et à l'aiguille

(point de marque, marquage inversé, marquage de blanchisserie)

ou au crayon feutre rouge,

quelques uns des OUI de la vie d'une femme.

 

 

Ce sont aussi les 610 prises du OUI du tournage de Boléro fatal,

dans le film  For ever Mozart de Jean-Luc GODARD.

 

                                                                Marie-France Dubromel, 1999

 

 

 

 

 

 

Le drap de la Mariée. In "Histoires de vécu".

l'Hôtel de Ménoque, MELLE (2002)

 

 

 

 

 

 

2.15.0.0

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