MERCERIE AMBULANTE concept

Le mois du Blanc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Extraits de la Collection Mercerie ambulante

 

A touch of Blue

 

PARIS, rue St Merri

 

©mf dubromel, 2022

 

 

Histoires de vécu. Détails

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie-France Dubromel vous accueille

aux Archives départementales de l'Orne, à Alençon

pour vous présenter l'exposition :

 

Histoires de vécu

 

le mercredi 24 août 2022, de 13H30 à 17H30

 

 

 

 

Marie-CHIFFONS

 

 

AUTO-PHOTO/Fiction, au chiffon

 

PARIS, rue vieille du Temple, le 11/05/2022

 

La couturière

 

 

 

 

 

 

"Ma grand-mère faisait des vêtements à ses clientes du bourg. Elle m'a fait des habits et des habits pour mes poupées. Mais elle aimait aussi repriser, ravauder, raccommoder, rapetasser. Aucune chute de tissu, jamais, n'était jetée et elle vivait dans des tas. Amoncellement de bâtis, de vieux draps qui pouvaient encore servir, de jupes élimées, de bas de pantalons, de carrés inégaux, de chemises d'homme, de chemises de femme, de torchons, de rideaux dont la couleur avait passé. Elle traçait son chemin dans les tas, dormait entre ou au-dessus, attrapait un bout de tissu dedans sans modifier l'informe. Tout tenait en équilibre, mais comme c'étaient des choses molles l équilibre tenait. De ce bout de tissu saisi, elle faisait autre chose, en l'associant à un autre ou en lui assignant une fonction ponctuelle : couvrir un plat ou essuyer un meuble, une couverture pour un chat ou un nouveau coussin. Tous ces tas ont disparu avec elle, non qu'elle ait été enterrée avec ou sous eux, au contraire, j'ai depuis pensé qu'ils la protégeaient, elle, de l'enfouissement, mais il a bien fallu s'en débarrasser, jeter ces vieilles nippes, hardes ou oripeaux dont ni ses proches ni ses descendants ne maîtrisaient l'usage."

                          Tiphaine SAMOYAULT    La main négative. Éditions ARGOL 2008

 

 

 

 

 

Collection de Printemps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARIS, rue Debelleyme,

le 8 mars 2022

 

 

 

 

 

 

 

Reliure

 

LA ROBE BLEUE DE SIDO

 

"C'était une robe d'été, en toile de lin d'un bleu doux. En regardant l'envers de l'étoffe, on avait la surprise de le voir d'un ton vif.
Seuls les soleils de plusieurs belles saisons répondaient de son heureux pâlissement. Elle datait, je pense, de 1860, environ.
Cinquante cinq centimètres de tour de taille, et une grande jupe épanouie, brodée de blanc.
"C'est un chiffon disait Sido. Cela ne peut servir à rien. J'en tirerai bien une paire de manches, qui protègeront celles de ma robe quand je laverai la chienne ou quand je pétrirai la pâte de la tarte..."
Mais la robe bleue retournait entière au tiroir. Je ne me repens pas d'y avoir porté les ciseaux puisque d'un bleu doux, et ramagée de blanc, elle habille comme par le passé, elle habille encore et toujours ma très chère Sido."   COLETTE*                                                                                                                                                                                                                                         

*Note rédigée vers 1948-1950, au feuillet 1 et 2 du manuscrit autographe de SIDO
(PARIS -BNF - Manuscrits N.a.f. 18661)

Plats et dos du manuscrit :
toile de lin bleu, sur laquelle est appliquée une chaînette blanche. (fragment de la robe de Sido) 
Dimensions : 290 X 250mm

Sources : Livres en broderie : Reliures françaises du Moyen-Age à nos jours. Paris, Bibliothèque Nationale, 1995.

 

 

 

 

 

 

 

COLETTE. L'Étoile Vesper.

 

 

 

2.15.0.0

La blouse de deuil

 

A la mort de son époux, Madeleine ne porta plus que la blouse noire de deuil.
Elle en avait deux, pour assurer le change hebdomadaire.

En 2001, Liliane, sa belle-fille, me raconta cette histoire lors de la présentation de l'installation Histoires de vécu, dans la chapelle de Saint-Vigor-de-Mieux, en Basse-Normandie.

Elle me donna, à la suite, une des deux blouses dont elle avait hérité en 1997, au décès de Madeleine.

Quelques jours plus tard, elle m'écrivit  :

"A la campagne, la blouse était un cache-misère... On l'enlevait que pour sortir.
Il y avait la blouse noire pour les deuils, la "belle" blouse pour le dimanche et la blouse à vaches pour la traite"
    

La blouse, avec son histoire transcrite  au fil rouge, fut incluse dans les présentations suivantes de l'installation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Installation "Histoires de vécu".

Détail avec  la blouse de deuil

©Marie-France Dubromel

 

Centre culturel de VIROFLAY, 2010

 

Le manteau d'Albertine

 

 

Le YOYO*, atterri sur un arbre, près du mur de la prison de la Santé,

le 06 08 2021, m'a fait penser aux écrits de prison d'Albertine SARRAZIN,

pour laquelle j'avais réalisé un Manteau de mémoire, en 2003

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur un yoyo*, j'ai transcrit, au crayon feutre rouge, quelques extraits des nombreux textes relatifs au textile dans "LA CAVALE" d' Albertine SARRAZIN,

écrivain et détenue célèbre, dans les années 1960.

 

"On se contente de me présenter à bout de bras, deux robes de bure, mes chevilles y disparaissent."

"Mon premier troc m'a fait un peu mal au coeur : c'était le cardigan que je portais la nuit de l'accident, presque mon linceul."

"Et que faire en prison, sinon se souvenir et broder ? Tout le monde brode en prison, sur des napperons ou sur des souvenirs. J'ai le devoir d'écrire... !"


"Le vêtement pénal va m'engoncer en des trames rigides, s'imposer tenue de rigueur; et quand je me déshabillerai, le soir, le droguet gardera mes formes, élimé à la poitrine et aux fesses, étranglé à la taille en gros plis froissés.

"[...] MA robe droguet, pour laquelle, depuis que je la porte, je me prends d'affection. Attention, la tôle est dans cette robe, ne l'aime pas !"

"Notre vie et notre peine passeront, mais la robe droguet ne passera point. Le détenu n'use pas son vêtement : c'est le vêtement qui use son détenu.Tristesse de la ravaudeuse ! Je me lève pour faire connaissance avec le temple de l'Oripeau."

                                     Albertine SARRAZIN  (La Cavale,  Jean-Jacques PAUVERT, 1962)

  

* YOYO : bandelettes de drap déchirées et nouées entre elles (pouvant atteindre 10 mètres de long).
Les détenus utilisent les "yoyos" pour se passer des messages par les fenêtres des cellules.

 

 

 

 

 

 

"Manteau de mémoire" pour Albertine SARRAZIN, dit encore LE YOYO*

 

Marie-France DUBROMEL, 2003

 

In " De l'étoffe des songes, aux Manteaux de mémoire",

Exposition personnelle, Médiathèque de Rambouillet, 2003

 

 

 

 

 

Echantillon, pour "le Manteau d'Albertine".

(Carnet d'échantillons, 2002)

 

 

Chemise

 

Vêtement de linge qu'on porte sur la peau et qui protège le corps, du cou et des épaules jusqu'à hauteur du genou.

Chemises de nuit. Elles se taillent sur les mêmes patrons que les chemises de jour, mais avec les deux côtés égaux (devant et dos).

Métrage : Il faut 4 mètres de tissu, en 0,80m de large pour faire une chemise de nuit.

 

                                        LAROUSSE MÉNAGER illustré. 1926.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chemise de nuit, pour homme.

Toile de lin et coton , pour le col.

Détails de points de couture.

 

Couture ménagère, début XXè siècle.

 

 

Collection Mercerie Ambulante

 

 

RÉPARER

 

 

 

 

 

 

RÉPARER

Un débardeur de coton, qu'on nommait autrefois tricot de peau, était constellé de broderies maladroites qui transformaient les accrocs sur le buste en ciel étoilé. Un bleu de chauffe de mécanicien était si abondamment reprisé que la pièce d'étoffe robuste devenait la mémoire de celui qui l'avait porté toute une vie. Une jupe austère dans sa forme cumulait des niveaux de taille sous des coupons de couleurs et de nature différentes, comme les strates d'un paysage en formation lente autant que précieuse. Tous ces vêtements du début du XXe siècle, que l'on peut découvrir sur les étals de ceux qui les collectionnent aujourd'hui, ont appartenu à des personnes modestes. A force de reprises obstinées, de coups de fer attentionnés, ils sont devenus aussi sophistiqués que les modèles de haute couture que l'on s'arrache dans les salles des ventes.

 

                            Olivier SAILLARD (Petit lexique des gestes Hermès). ACTES SUD \ HERMÈS

 

 

 

Biaude (Blouse de travail), rapiécée (détail).

 

 

 

 

Bleu de travail avec reprises (détail)

 

©Photos marie-france DUBROMEL

 

 

Vie et mort d'un tapon

 

PARIS, rue de la Tombe-Issoire

 

 

Le 04 09 2020

 

 

 

 

Le 22 09 2020

 

 

 

 

Le 20 10 2020

 

 

 

 

 

 

Le 26 10 2020

 

 

 

 

 

 

Le 10 11 2020

 

 

 

 

 

Le 18 11 2020

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 20 11 2020

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 27 11 2020

 

 

 

 

 

 

Le  03 12 2020

 

 

 

 

 

TAPON : Petit tas d'étoffe ou de papier chiffonné, roulé en boule ou en forme de bouchon (CNRTL)

 

Collection d'automne 2020

 

 

PARIS, rue de la Tombe-Issoire

 

 

PARIS, rue Saint-Jacques

 

 

 

PARIS, rue des Coutures St Gervais

 

 

 

PARIS, rue de Thorigny

 

 

 

 

PARIS, rue Charlot

 

 

 

PARIS, Place Stéphane Hessel

 

 

 

 

PARIE, impasse des deux Néthes

 

 

 

PARIS, rue de Clichy

 

 

 

PARIS,  rue de Saintonge

 

 

PARIS, Place Denfert-Rochereau

 

 

La robe de mariée

 

abandonnée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARIS, allée Samuel Beckett

Pli(s) selon Pli(s)

 

 

Pli(s) selon Pli(s)

détail

Tribute to Pierre BOULEZ

 

fragment de drap déchiré et plié, sur vieux drap, matelassé à la machine (30cm X 60cm)

Marie-France DUBROMEL, 2002

 

Marquage

 

 

Marquage tissé et marquage au point de croix, sur vieux drap de chanvre

avec ourlet, surjet, rapiéçage et reprise, faits main.

 

Collection Mercerie ambulante

 

Textiles baroques

 

Le Christ à la colonne. Battistello Caracciolo

 

 

 

 

Martyr de Saint Pierre. Mattia PETRI

 

 

 

Le Martyr de Saint Alexis. Luca GIORDANO

 

 

 

 

Philosophe pointant une mappemonde. Luca GIORDANO

 

 

 

L'enlèvement de Déjanire

Luca GIORDANO

 

 

 

Exposition Luca GIORDANO (1634-1705)

Le Triomphe de la Peinture napolitaine

PARIS, Petit Palais

 

 

Marguerite, Louise, Céline Guillou

 

"Marguerite Louise Céline Guillou... [...] Elle avait un petit rire en elle [...] Le rire c'est en soi ou y a rien... Je l'ai vu rire, moi, sur les dentelles, sur les "Malines", les "Bruges", des finesses araignées, des petits noeuds, des raccords, ma mère, surfils, qu'elle se crevait les yeux... ça devenait des dessus-de-lit immenses, de ces paradis à coquettes, de ces gracieusetés de dessin... de ces filigranes de joliesse... que personne maintenant comprend plus ! ... c'est en allé avec l'Epoque... c'était trop léger... la Belle ! ... c'était des musiques sans notes, sans bruit... pour l'ouvrière c'était ses yeux... ma mère c'est ainsi... elle était aveugle pour finir... soixante ans sur les dentelles !"

         Louis-Ferdinand Céline (Féerie pour une autre fois 1. Paris, Gallimard, 1952)

 

 

Propos de Mercerie n°2

Extrait du carnet  Inventaire du fil rouge, Marie-France Dubromel

En cours de puis 1998.

 

Collection d'automne, 2019

 

"Or, dans l'immense catalogue des objets démodés qui traînent dans nos rues, il en est un sur lequel je propose d'exercer, pour quelques pages, le regard de "l'historien-chiffonnier" cher à Benjamin. C'est une sorte de haillon, justement. On ne le trouve, je crois, qu'à Paris. Mais à Paris on le retrouve partout : c'est une serpillière, une défroque, une espèce d'infâme ou d'informe draperie - la récupération d'un tissu quelconque, drap, vêtement usagé, bout de moquette - que les employés de la voierie disposent dans les caniveaux, contre le trottoir, pour canaliser le flux du "ruisseau" (comme on disait autrefois) jusque dans la bouche d'égout. Là où le touriste lève les yeux pour admirer, dans les rues de Paris, façades et monuments célèbres, le flâneur, lui, laisse tomber son regard un peu partout, et, fatalement, il rencontrera ces tas de tissus assez répugnants, imbibés d'eau sale ou accrochant les détritus comme un corail sous-marin accroche les algues qui passent alentour."                          

                                                                                    Georges DIDI-HUBERMAN.

                           NINFA MODERNA. Essai sur le drapé tombé (Gallimard, 2002)

 

 

PARIS, place Stéphane HESSEL, le 13 11 2019

 

 

Collection d'été 2019

 

PARIS, Boulevard St Jacques

Le 13 06 2019

 

PARIS, boulevard St Jacques

Le 23 06 2019

 

 

PARIS, rue de la Tombe-Issoire,

le 13 07 2019

 

PARIS, passerelle Simone de Beauvoir,

le 20 07 2019

 

PARIS, impasse de la Défense,

le 01 08 2019

 

PARIS, rue de la Tombe-Issoire

le 06 08 2019

 

PARIS, rue Boulard

le 10 08 2019

 

PARIS, rue Rambuteau

le 08 09 2019

 

PARIS, rue Saint Antoine

le 08 09 2019

 

PARIS, rue de la Tombe-Issoire

le 14 09 2019

 

 

Les dessous de la Littérature

 

CHOSES VUES à PARIS (75003), le 03 09 2019.

glanage photographique, Marie-France Dubromel

 

Camisole de force

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Camisoles de force (fin XIXème siècle)

In

Exposition Back side/ dos à la Mode.

Paris, Musée Bourdelle

 

Façon, Souillon

 

Glanage, marie-france dubromel

PARIS, sortie du métro Miromesnil,

Avenue Percier, au pied d'un chantier, le 02 07 2019

 

 

Petite couture, mfd, sur le chiffon glané.

 

"Je pense aussi que les petites choses laissées à l'abandon sont parfois les plus signifiantes.

Ainsi, par exemple, un petit objet perdu dans un amas de matière sale peut amener à faire accepter la vie comme un exercice d'humilité "

                                                                                             Antoni Tapiès

 

 

Envers

Détails

 

 

mfd  pour  Michel NEDJAR

 

Dressing de rue

 

OBJETS ORPHELINS

 

PARIS, avenue René Coty, le 06 02 2019

 

 

PARIS, Boulevard Saint-Jacques, le 24 02 2019

 

 

PARIS, Place Denfert-Rochereau, le 04 03 2019

 

 

PARIS, boulevard Saint-Jacques, le 15 03 2019

 

 

PARIS, Boulevard Saint-Jacques, le 20 03 2019

 

PARIS, rue Saint-Denis, le 11 05 2019

 

 

PARIS, rue de Normandie, le 13 05 2019

 

 

PARIS, métro Bir-Hakeim.

Tribute to Jill GUILLAIS

 

PARIS, Place de la République, le 24 05 2019

 

Glanages photographiques, ©Marie-France Dubromel

 

Manuscrits de l'extrême

 

"Monseigneur, je vous écris avec mon sang, sur du linge, parce que messieurs les officiers me refusent d'encre et de papier" 

LATUDE, adresse au lieutenant général de police Berryer

 

 

 

LATUDE  Manuscrit sur linge (détails)

 

 

Germaine TILLION

Germaine TILLION. Lettre au tribunal.

Copie envoyée à Marcelle Monmarché.

Crayon à l'aniline sur tissu. Prison de Fresnes, 1943

 

 

Lettres présentées dans l'exposition :

"Manuscrits de l'extrême"

 

 

Corset

 

 

 

 

 

 

Collection, Mercerie ambulante   

 

Versailles Chantiers

 

Collection d'hiver

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chemises Prétexte

 

"Chemises prétexte" était la proposition faite à 10 artistes -5 allemand(e)s, 5 français(e)s- par Eric Jacob, directeur du Musée textile de Husseren-Wesserling pour une exposition, en 2007.

 Après avoir sélectionné environ 150 représentations de la chemise masculine dans l'Histoire de l'Art Occidental (du Portement de la croix de Piero della Francesca, aux Bourgeois de Calais de Rodin), j'avais finalement retenu deux chemises blanches, choisies dans l'œuvre de GOYA :
La peinture : Très de mayo et la gravure n°31 : Voilà qui est fort dans la série

Les désastres de la guerre pour les faire  dialoguer avec le fil rouge, la croix et le nœud : fournitures de base de La Mercerie ambulante.

 

 

Extraits du carnet préparatoire : Chemises d'hommes. Prêt à porter

de Marie-France Dubromel, pour l'exposition :

Chemises prétexte

Avec l'aimable et involontaire participation de Francisco GOYA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'installation Chemises d'homme. Prêt à porter

est composée de trois chemises d'homme, blanches, suspendues à des chaînes. Elle sont entourées de 16 pages arrachées à mon carnet d'échantillons, numérotées de 0 à 15, présentées sous cadres. 

 

 

 

Chemise

 

CHEMISE (détail)

 Collection  Mercerie ambulante

 

In situ

 

 Histoires de vécu.

Installation

de

Marie-France Dubromel

 

2001    Qu'est-ce qui se trame ?

Chapelle St Vigor-de-Mieux. ST MARTIN-DE-MIEUX (14)

 

 

 

2002   Hommage à Yvonne VERDIER.

Hôtel de Ménoc. MELLE (79)

 

 

 

2003    Fil-ling.

Anciennes ardoisières  TRELAZE. (49)

 

 

 

2004    De fil en écrit.

Centre d'Art contemporain des Pays de Lorient. PONT-SCORFF (56)

 

 

 

2004    Invitée des Bistrots de l'Histoire (LE LIN).

QUINTIN (22)

 

 

 

2006  Invitée de France Point-de-Croix.

Carrefour européen du Patchwork.

Ste MARIE-aux-MINES (68)

 

 

 

2007   Textile... à 4 épingles.

Centre culturel de CUSSET/VICHY (03)

 

 

 

2010   Suivez le fil rouge.

Galerie de l'Ecu de France VIROFLAY (78)

 

 

 

2016   Suivez le fil...

Médiathèque  QUIMPERLE (29)

 

 

 

2017   Le fil rouge va où il veut.

La Mercerie ambulante de Marie-France Dubromel.

Médiathèque ARGENTAN (61)

 

 

Histoires de vécu.

(Installation)

 

Chineuse et glaneuse, j'accumule depuis des années, des pièces de linge
usagées - trouées, rapiécées, reprisées…) et des chiffons divers, portant
la marque d'un vécu oublié.
Je les trouve dans les brocantes, les vide greniers ou je les glane sur les
trottoirs et dans les caniveaux ; quelquefois, ils me sont donnés.
En contrepoint du collectage textile, je recueille des récits de mémoire ordinaire,
" la petite mémoire " selon Christian Boltanski - auprès d'hommes et de femmes,
toutes générations confondues.
Ils évoquent des histoires de linge liées aux trois âges de la vie.
Tel un scribe, je les transcris, au fil rouge et à l'aiguille, sur le linge récupéré.
L'ensemble de ces textiles chargés de " mémoire sensible " , fait l'objet d'une
installation : Histoires de vécu
Outre le travail de mémoire collective, l'installation : Histoires de vécu tente
de faire coïncider l'émotion éprouvée en récupérant une pièce de linge avec celle
ressentie en recueillant un récit de vie.
La mise en espace des pièces textiles " déshabitées ", suspendues à des chaînes,
se réfère aux " salles des pendus " des centres miniers.
Elle exprime l'idée du vêtement vidé de son corps et voué à l'oubli.

 

Le support :
Des pièces de linge de trousseau usagées, chargées de vécu (trouées, reprisées,
rapiécées), recueillies depuis des années dans les brocantes.

Les histoires :

- Des histoires racontées par des hommes et des femmes - toutes générations confondues - à l'occasion d'une enquête sur la "mémoire du linge".

- Des textes d'écrivains, relevés au hasard des lectures, évoquant des histoires de linge ou les 3 âges de la vie.

L'écriture employée :

Le parti pris - pour la démarche de mémoire - d'utiliser une écriture lingère utilisée pour identifier le linge confié aux blanchisseries.

Ce marquage, simple et rapide, s'est pratiqué dans les blanchisseries jusqu'à la fin des années 1960.

 

 

Yvonne VERDIER

 

 

Installation  Histoires de vécu. Marie-France Dubromel.

En hommage à Yvonne VERDIER. Hôtel de Ménoc MELLE, 2002.

 

Lorsque jeune bibliothécaire, en 1979, je recommandais avec passion, « Façons de dire, façons de faire » à mes lecteurs, j'étais loin d'imaginer que son auteur, Yvonne VERDIER m'aiderait un jour, à faire le « PASSAGE » de Marie-Bouquins à Marie-Chiffons.

Plus tard, ses essais réunis dans « Coutume et destin », ravivèrent la brûlure de lectures plus anciennes : Thomas Hardy, Pierre Clastres et, bien sûr, « Le Petit Chaperon rouge ».

« La femme qui aide » et « la couturière » cheminèrent en moi, mystérieusement, jusqu'à l'élaboration dans les années 1990, d'une « Mémoire du linge » à travers l'exploration des différentes écritures du marquage.

Dans la prospection rêveuse de traces lingères, de travaux d'humilité féminins, d'histoires de vécu..., Yvonne VERDIER m'accompagnait toujours.

Grâce à elle encore, Le Musée National des Arts et Traditions Populaires de Paris (MNATP), fit de moi un « Passeur de linge » lors d'une exposition éponyme, en 1999-2000.

Au sein du même musée, en 2002, lors de l'exposition : « Point de croix, au bonheur des filles », Nadine Gallas, bibliothécaire de la ville de Melle (79), découvrait quelques unes de mes pièces textiles et m'invitait à présenter l'installation « Histoires de vécu », à Melle, ville natale d'Yvonne Verdier, dans le cadre d'une célébration de sa mémoire.

Le vibrant fil rouge d'Yvonne Verdier m'a conduit, jusqu'à Melle, en septembre 2002 et toujours accompagné, depuis.

                                                                                                                         

                                                                                                                       Marie-France Dubromel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Technique : Ecritures brodées au point de marque et au marquage de blanchisserie

 

 

Texte d'Yvonne VERDIER. Ecriture au point de marque, par M-F Dubromel, sur pièce de chanvre reprisée. 1998

 

  Texte d'Yvonne VERDIER. Ecriture au point de marque, par M-F Dubromel, sur épreuve de couture, inachevée. 1999

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'installation Histoires de vécu a été présentée :

 

2001    Qu'est-ce qui se trame ? Chapelle St Vigor- de-Mieux. ST MARTIN-DE-MIEUX (14)

2002    Hommage à Yvonne VERDIER. Hôtel de Ménoc. MELLE (79)

2003    Fil-ling. Anciennes ardoisières  TRELAZE. (49)

2004    De fil en écrit. Centre d'Art contemporain des Pays de Lorient. PONT-SCORFF (56)

2004    Invitée des Bistrots de l'Histoire (LE LIN). QUINTIN (22)

2006    Invitée de France Point-de-Croix. Carrefour européen du Patchwork. Ste MARIE-AUX-MINES (68)

2007   Textile... à 4 épingles. Centre culturel de CUSSET/VICHY (03)

2010   Suivez le fil rouge. Galerie de l'Ecu de France VIROFLAY (78)

2016   Suivez le fil... Médiathèque  QUIMPERLE (29)

2017   Le fil rouge va où il veut. Mercerie ambulante. Médiathèque  ARGENTAN (61)

2022   Histoires de vécu. Installation. Archives départementales de l'Orne. ALENÇON (61)

2023  La mercière ambulante étend son linge de vécu dans un jardin de Touraine. Festival privé, RICHELIEU (37)

 

 

 

 

 

Je suis un vieux drap...

 

Texte de Jude Stéfan ( Epodes. Gallimard, 1999)

 

 

Marquage d'origine du drap : CD

Texte de Jude Stéfan, brodé au point de marque par Marie-France Dubromel, en 1999.

 

 

Drap. Détail, déchirure /reprise

 

 

CHEMISE

 

 Chemise* ( détails)

 

 

 

 

 

 

 

*Collection  Mercerie ambulante

 

 

Reprises (suite)

 

Exposition Sheila HICKS. Lignes de vie.

PARIS, Centre Pompidou, 2018

 

http://mercerieambulante.typepad.com/mercerieambulante/reprise/

 

 

REPRISE

 

PARIS, métro, 2018 01

 

Pour Marie-Thérèse WEAL

 

et son excellent  blog :

 

   jeU dE jaMBes 

 

 

Le mois du blanc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos de détails © Marie-France Dubromel,

extraites de l'installation Histoires de vécu.

 

in Exposition : Le fil rouge va où il veut.

 Médiathèque d'ARGENTAN 2017

 

 

Le fil rouge va où il veut... 3

 

Histoire de vécu de JULIETTE.

Inédit pour la Médiathèque d'Argentan.

mfd, Juin 2017

 

 

H... comme "Histoires de vécu"

 

 

Aurora. Le fil rouge va où il veut... 1

 

 

EXIT, EXIL, EXIST.

 

 

 

 

 L' Histoire de vécu d' Aurora MACHADO

 est présente dans l'exposition :

 

Le Fil Rouge va où il veut

La Mercerie ambulante

de Marie-France Dubromel

 

à la Médiathèque d' ARGENTAN (61)

du 24 juin au 30 septembre 2017

 

2.15.0.0

Textiles de rue

 

PARIS, Passage Porte de Vanves,  22 04 2017

 

PARIS, rue Asseline, 22 04 2017

 

PARIS, rue Maison Dieu, 22 04 2017

 

PARIS, rue Maison Dieu, 22 04 2017

 

MARSEILLE, Fort Saint-Jean, le 03 05 2017

 

MARSEILLE, Hôtel du Département, le 03 05 2017

 

 

Chemises, brassières et hoppes de linge

 

 

Pierrot

Aga, guien, Charlotte ; je m'en vas te conter tout fin drait comme cela est venu ;

[…] j'estions sur le bord de la mar, moi et le gros Lucas à batifoler avec des mottes de tarre que je nous jesquions à la teste... en batifolant donc, puisque batifoler il y a, j'ai aparçu de tout loin queuquechose qui grouillait dans gliau, et qui venoit comme envars nous par secousse.

[…] Eh ! Lucas, ç'ai-je fait, je pense que vlà des hommes qui nageant là-bas.

[…] Allons, Lucas, ç'ai-je dit, tu vois bian qu'il nous appelont : allons vite à leu secours.

[…] je nous sommes boutés dans une barque, et pis... je les avons tirés de gliau, et pis je les avons menés cheux nous auprès du feu, et pis ils se sant dépouillés tous nus pour se sécher...

 

Charlotte

Est-il encore cheux toi tout nu, Piarrot ?

 

Pierrot

Nannain : ils l'avont rhabillé tout devant nous. Mon quieu, je n'en avois jamais vu s'habiller. Que d'histoires et d'angigorniaux boutons, ces Messieus-là les courtisans ! Je me pardrais là dedans, pour moi, et j'estois tout ébobi de voir ça. Quein Charlotte, ils avont des cheveux qui ne tenont point à leu teste ; et ils boutont ça après tout, comme un gros bonnet de filace. Ils ant des chemises qui ant des manches où j'entrerions tout brandis, toi et moi. En glieu d'hau-de-chausse, ils portont un garde-robe aussi large que d'ici à Pasque ; en glieu de pourpoint, de petites brassières, qui ne leu venont pas usqu'au brichet ; et en glieu de rabats, un grand mouchoir de cou à réziau, aveuc quatre grosses hoppes de linge qui leu pendont sur l'estomaque. Ils avont itou d'autres petits rabats au bout des bras, et de grands entonnois de passement aux jambes, et parmi tout ça tant de rubans, tant de rubans, que c'est une vraie piquié. Ignia pas jusqu'aux souliers qui n'en soiont farcis tout depis un bout jusqu'à l'autre, et ils sont faits d'eune façon que je me romprois le cou aveuc.

                                         

                                     DOM JUAN ou le Festin de pierre. Molière.  Acte II, scène I

 

 

Place Stéphane Hessel

 

Collections Printemps/Eté, Automne/Hiver, 2016-2017

PARIS, Place Stéphane Hessel

 

21 04 2016

 

20 08 2016

 

07 09 2016

 

11 11 2016

 

14 01 2017

 

28 01 2017

 

28 01 2017

© marie-france dubromel

 

A suivre...

 

Histoires à croquer

 à la Médiathèque de Quimperlé :

 L'installation Histoires de vécu, 

 

   interprétée par   Les croqueurs quimperlois

 

 

Bernard

 

 

 Christine

 

 

Rosine
 

 

 

Renée

 

 

 

Christian

 

 

Marie-Noëlle

 

 

  On découvre alors comment notre présent le plus immédiat peut offrir une "image intime de l'Autrefois" , selon l'expression chère à Walter Benjamin. On découvrira aussi l'exubérance et la paradoxale splendeur des formes les plus misérables, les plus échouées. Aléatoire et souveraine draperie de toute chose lorsque atteinte par le temps.

   Georges Didi-Hubermann  Ninfa Moderna. Essai sur le drapé tombé. Gallimard, 2002 

 

 

Anatomie d'un tablier de cuisine

 

 

Tablier de cuisine, taillé et cousu à la main,

dans un drap de lin surjeté, reprisé et rapiécé.

Collection Mercerie ambulante, mfd

 

 

Le tablier. Détail : poche, marquage

 

 

Poche centrale, avant.

 

 

Détails : Reprise sur pièce, ourlet à la main, surjet.

 

 

Détails : montage de la ceinture, et pièce de renfort de la poche.

 

 

Détails : ourlets et envers de marquage

 

 

Détails : ourlets et  marquages.

 

 

 

Marquage :

D S : marquage tissé.

G S et I  ( ou 1 ) : marquage au point de croix (1 brin/1 fil ) d'après les modèles du catalogue Sajou n°1

 

 

Histoires de vécu, 2016

 

Quelques nouvelles histoires de vécu.

Pour  la Médiathèque de Quimperlé.

 

 

 

 

 

 

 Lucie CORNU

 

Histoires de vécu

par Marie-France Dubromel

Médiathèque de Quimperlé

du 20 septembre au 14 décembre 2016

 

 

Collection de pluie

 

PARIS, rue de Beaurepaire. 26 02 2015

 

PARIS, rue Charles Divry, le 12 01 2016

 

PARIS, rue Notre-Dame des Champs, le 12 02 2015

 

PARIS, rue Pierre Castagnou, le 10 03 2016

 

PARIS, rue Mouton-Duvernet, le 26 02 2016

 

PARIS, place Stéphane Hessel, 29 01 2016

 

PARIS, rue Linné, le 11 03 2016

 

Collection d'hiver

 

PARIS, rue des Haudriettes. 29 12 2016

 

Rue des Guillemites. 15 01 2016

 

PARIS, rue du Perche. 09 02 2016

 

PARIS, rue de Belleyme. 04 12 2015

 

PARIS, rue de Belleyme.  09 02 2016

 

PARIS, rue de Belleyme. 09 02 2016

 

Suite vénitienne ( 6 )

 

 Le Pavois.

 

VENISE, San Martino. le 13 09 2015

© marie-france dubromel, 2015

 

dédié à

VENETIAMICIO

 

 

 

Dressing

 

BLOOM

( Chevalier servant, smoking à revers de soie moirée, insigne maçonnique bleu à la boutonnière, noeudpapillon noir et boutons de manchette en nacre... ) p. 551

BLOOM

( Coiffé d'un chapeau Napoléon pourpre avec une demilune d'ambre,.. ) p. 552

MME BREEN

( En robe de bal d'une seule pièce réalisée en bleu clairelune, diadème clinquant de sylphe sur le front avec son carnetbal tombé près de sa mule en satin bleulune... ) p. 552

BLOOM

( Un costume sport couleur avoine, un brin de chèvrefeuille au revers, chemise isabelle foncée, foulard noir et blanc à croix de Saint-André, guêtres blanches, cache poussière fauve sur le bras, brodequins rouge tanné, jumelles en bandoulière et chapeau melon gris. ) p. 556

MME BREEN

( Un tailleur sur mesure de Saxe, chapeau de velours blanc et fine voilette. ) p. 556

Extraits de  : Ulysse. James JOYCE

Nouvelle traduction sous la direction de Jacques Aubert. Paris, Gallimard, 2004.

 

 

Dédié à Ulysses 2018

et à Jane Sautière

 

Suite vénitienne ( 4 )

 

La lessive du Pape PAOLO II

 

 

 

VENISE, Calle della Pièta, 09 2015

Suite vénitienne ( 3 )

 

Beau Linge  (Impasse de la calle dell'Arco )

VENISE, 2015. ©marie-france dubromel

 

Dédié à Jean PROD'HOM

et à son blogue : Les Marges