Plantes glanées à Prague, en juin 2023, puis oubliées.
Retrouvées, il y a peu de temps, décomposées et moisies,
j’ai choisi de les conserver et de réaliser un herbier du désastre.
Le lierre prélevé autour de la tombe de Kafka, dans le New Jewish Cemetery, a curieusement résisté.
« Je meurs ou je m’attache ».
En pensant à Franz KAFKA,
mort le 3 juin 1924.
Elle lui dirait son île,
en retournant à la terre-mère des Le Lin/Le Lain,
de Camors à Auray, de Pluvigner à l'île aux moines.
L'île n'était pas son île, pourtant elle en était habitée.
La maison n'était pas sa maison,
pourtant elle était certaine d'y avoir installé chaque objet.
Les liens de famille étaient lointains,
pourtant chaque portrait de la maison la reconnaissait.
Le jardin et sa vue sur la mer intérieure étaient son île intérieure.
Et la mer intérieure lui parlait d'une île plus lointaine.
Au cimetière, elle irait saluer les Prado-Le Lin/Le Lain,
proches parents, côté Fil.
Glanages,
©mfd 2010/2023
Au Godilleur de l'Ile aux Moines,
©mfd, 2010 -2023
L'Ile-Shima de Patrick Prado et Sakuya Sekido-PRADO
Depuis que j'avais vu L'Ile nue de Kaneto Shindo, film japonais noir et blanc sans dialogues de 1960, je rêvais de retrouver la minuscule île du tournage. Quand nous (Prado/Sekido) y sommes enfin arrivés, nous nous attendions à la voir transformée en l'un de ces piliers de pont de l'autoroute qui traverse la Mer intérieure sur plus de 100 km. Pas du tout. C'est peu à peu que les iliens d'à côté nous ont parlé de l'histoire d'un homme solitaire ayant habité cette île située a quelques kilomètres d'Hiroshima. Sous l'histoire il y a toujours une autre histoire.
Patrick PRADO
Images :
captures d'écran extraites du film : Lîle-shima.
La mère-ci-erre...
en Touraine, le temps d'un week-end et étend son vécu de linge, au passage.
"Des vêtements qui n'habilleront plus personne,
des étoffes qui furent tissées pour les fantômes"
Gérard Macé
mfd, mercière ambulante,
scribe au fil rouge et à l'aiguille
© photographies, Gilles et Marie-France Dubromel
Repérages,
juin 2023.
Glanage, mfd.
Prague, Melantichova
Le Fil rouge de Prague
Pont Charles.
Rouge graffiti.
Prague, Jilska
Rouge, vêtement traditionnel.
Prague, Boutique d'Antiquités, Trieste.
Après la relève de la Garde,
Château de Prague.
Glanage, mfd
Tombe de la famille KAFKA.
Déposition d'un fil rouge sur la plaque des trois soeurs de Franz, mortes en déportation.
Nouveau cimetière juif de Žižkov, Prague
Monastère de Strahof,
Prague
AUTO-PHOTO/fiction
PARIS, gare Montparnasse, le 22 03 2022
©Marie-France Dubromel
"Le Haras du Pin sur la route de l'Aigle à Argentan : un château de chevaux.
[...] Le château au bout de sa pelouse de fable, découpé sur la lumière argentée, était un château de Perrault : on pensait malgré soi aux souliers à boucles, aux manteaux noirs à rabat, aux hauts chapeaux tronconiques qui passent dans le film La Belle et la bête."
Julien GRACQ (Lettrines. Éditions José CORTI)
Photo.© Marie-France Dubromel, 2015
Petite couture de train. © Marie-France Dubromel
Dans le TGV Paris-Marseille. Septembre 2020
Marseille, rue Robert.
Feuille de route. Glanage
Marseille, rue Robert.
Feuille de route. Glanage
Marseille, Place aux Huiles
PETITES COUTURES DE TRAIN, selon glanages
dans le TGV Marseille-Paris
pour Marie-Pierre
pour Michel
Jean-Michel ALBEROLA
"La sortie est à l'intérieur"
"L'aventure des détails", PARIS, Palais de Tokyo, 2016
Collection d'hiver
Tais- toi Marseille...
Juillet 2018
Rue des Martegales
Le vieux Port
"La Joconde est..." au balcon ( tribute to Robert Filliou). Rue des Martegales
La Tourette
Massilia/Macadam. La Tourette
Immeuble Fernand POUILLON. La Tourette.
La Tourette
Boulevard Sakakini, by night
Rue Grignan
Auto-photo/fiction au MUCEM (avec RICCIOTTI)
Pour Catherine et Patrick
JUIN 2018
Détail vestimentaire du portrait de Toki Yorisada (gouverneur militaire de la province de Mino, vers 1336 ?).
Bois, traces de laque, polychromie. Epoque EDO
Section Japon du musée Guimet, PARIS.
DOUARNENEZ. Glanages photographiques, décembre 2017.
© Marie-France Dubromel
VENISE, calle del pistor
BURANO
BURANO
BURANO
BURANO
BURANO
BURANO
VENISE. Calle de le carrozze
VENISE. Giudecca. Prebytère S. Eufemia
VENISE. Dorsoduro.
VENISE. S. Eufemia.
Tribute to : Robert FILLIOU "La Joconde est dans les escaliers".
VENISE. Santa Croce
VENISE. Giudecca, S. Eufemia
VENISE, Giardini-Biennale. Photo Tracey MOFFATT
VENISE. Quartier Arsenale
VENISE. San Giovanni e Paolo
VENISE. Giudecca. Station de Vaporetto : Redentore.
Ile de Burano
VENISE. Arsenale
VENISE. Santa Croce. 05 10 2017
VENISE. Via Garibaldi, le 07 10 2017
VENISE, Dorsoduro, le 08 10 2017
VENISE. Dorsoduro, le 08 10 2017
VENISE. Giudecca, le 08 10 2017
VENISE, Giudecca. Le 08 10 2017
BURANO, le 09 10 2017
BURANO, le 09 10 2017
VENISE. Arsenal, le 10 10 2017
VENISE. Arsenal, 10 10 2017
VENISE. Fondamenta de le scuole, le 11 10 2017
VENISE. Accademia, le 12 10 2017.
Giorgione. La Tempête, détail.
Invitée de la Médiathèque d'ARGENTAN (61)
La Mercière ambulante, Marie-France Dubromel,
pose son baluchon et vous ouvre son Cabinet de curiosités,
avec pour seule devise :
Le Fil Rouge va où il veut
C'est un cabinet de curiosités composé du glanage de petits objets insignifiants ( L'herbier des villes1 ), de chiffons, de collectages d'histoires de la vie ordinaire... recueillis au cours des déambulations urbaines et des voyages.
Tous ces petits riens font partie de notre quotidien. On n'y prête pas attention, pourtant ils appartiennent à notre mémoire.
L'exposition raconte tout cela. Tout y parle de ces choses et de ces histoires sans importance, qui sont les nôtres.
Il y a des accumulations d'objets, des boîtes à reliques, des carnets d'échantillons, des inventaires, des listes de noms, des citations d'auteurs, des histoires de vécu, transcrites sur des chiffons et des pièces de linge usagées....
Les collectages sont appliqués sur des supports divers, à l'aide du Fil Rouge et de l'aiguille. Pour ordonner leur présentation, je me suis inspirée de l'idée du Penser-classer2
La démarche générale est « une tentative d'épuisement... de L'infra- ordinaire3 » et une rêverie sur la «petite mémoire»4 des destins ordinaires qui finissent toujours par s'engouffrer dans « l'Histoire avec une grande hache»5.
Souvent situés et datés, tous ces glanages sont aussi pour moi, un rapport au temps qui passe et une façon de passer le temps.
Une partie de l'exposition, intitulée Marabout, bout de fil rouge... réunit quelques amis artistes dont le travail entretient un lien particulier avec la Mercerie ambulante :
Jill GUILLAIS, Isabelle LAURENT, Virgile NOVARINA, Marc-Antoine ORELLANA,
Gilles-Henri POLGE, Agnès TAISNE et le poète Bruno FERN.
L'ouverture du baluchon de la mercière ambulante à la Médiathèque d' ARGENTAN, est pour le visiteur une invitation au voyage.
1Georges PEREC
2Georges PEREC
3Georges PEREC
4Christian BOLTANSKI
5Georges PEREC
Extraits
MONTREAL ( Canada ) Juin 2014. © mf dubromel
Vestiges de la Bonneterie Dujardin. LEUZE-EN-HAINAUT ( Belgique )
© marie-France dubromel, 31 août, 2005
Près du Haras du Pin, un soir de pluie.
Le Haras du Pin sur la route de L'Aigle à Argentan : un château de chevaux.
[...] Le château au bout de sa pelouse de fable, découpé sur la lumière argentée, était un château de Perrault : on pensait malgré soi aux souliers à boucles, aux manteaux noirs à rabat, aux hauts chapeaux tronconiques qui passent dans le film La Belle et la Bête.
Julien GRACQ ( Lettrines ed. José CORTI )
LE VOYAGE
© marie-france dubromel
L'ACCROCHAGE
© Gilles Dubromel
© Gilles Dubromel
© marie-france dubromel
© Pascal Thibault
© marie-france dubromel
© marie-france dubromel
© Brigitte Moche
© Brigitte Moche
© marie-france dubromel
LE VERNISSAGE
© Gilles Dubromel
© marie-france dubromel
© marie-france dubromel
Marie-France Dubromel
Courtesy Ouest-France
jusqu'au 14 décembre 2016
Heures d'ouverture
Mardi (matin réservé aux groupes sur rdv) / 14h-18h30
Mercredi 10h-12h30 / 14h-18h30
Jeudi 10h-12h30 / 14h-18h30
Vendredi 10h-18h
Samedi 10h-18h
La mercière ambulante, au rabais.
Chez Gilles Prêt-à-porter. Québec.
Auto-photo/fiction.
Juin 2016
La mercière ambulante, interdite !
Québec, juin 2016
Québec, Juin 2016.
Carnet de Glanages ( extraits ). Marie-France Dubromel.
H 16,5 X L 23 cm.
Montage à l'aiguille et au fil rouge.
GERTRUDE & GERTRUDE
Rencontre au cimetière protestant Mount Hermon.
QUEBEC, juin 2016
GERTRUDE(S) au Fil rouge
Vanité et FIL ROUGE de la mercière ambulante
( série : Le fil rouge va où il veut )
PARIS, Hôpital de la Salpêtrière. Photo © Marie-France Dubromel. Le 19 04 2016
Elles seront plus de huit cents filles à faire la traversée de l'Atlantique, à venir fonder une famille et peupler le pays entre 1663 et 1673. Femmes immigrantes dont le départ vers l'inconnu était volontaire, elles sont envoyées en Nouvelle-France pour répondre aux besoins de peuplement de la colonie.
« Les filles du roi, tout comme leurs devancières, ont été des femmes courageuses... Émigrer vers des colonies lointaines, peu sûres et au climat difficile, était une aventure à tenter pour des hommes, mais fort mal vu à l'époque pour des femmes. » 1
Elles sont néanmoins parties, quittant la France pour ne plus revenir. Elles débarquent dans un pays jeune où tout est encore à faire, où tout reste à bâtir.
Un peu plus de la moitié de ces filles sont des orphelines, sans dot et donc sans avenir, et la majorité ont moins de 25 ans. Si la plupart sont originaires de Paris, les autres proviennent des provinces environnantes dont la Normandie, la Bretagne et l'Ile de France. Le recrutement se faisait principalement à La Salpêtrière, qui hébergeait les femmes indigentes et les orphelines. On leur enseignait à lire, à tricoter, à faire de la lingerie, de la broderie et de la dentelle; on leur donnait un solide enseignement religieux.
« Une fois embauchées, les "Filles du roi" étaient dirigées vers un port de mer, soit Dieppe, soit La Rochelle, où elles embarquaient sur des navires en direction du Canada». 2 Montr
(1) Sylvio Dumas. Les filles du roi en Nouvelle-France. Québec, 1972.
(2) Jacques Lacourcière. Histoire populaire du Québec : des origines à 1791. Montréal, 1995.
© Musée de la Civilisation. Québec https://www.mcq.org/fr/ Archive 1998
Arrivée des Filles du roi en Nouvelle-France
par Eleanor Fortescue-Brickdale
Contribution photographique, ©Sophie Le Goïc,
Musée de la Civilisation, QUEBEC, 2022
« Il faudrait les nommer toutes, à haute voix, les appeler par leur nom, face au fleuve d’où elles sont sorties au dix-septième siècle, pour nous mettre au monde et tout le pays avec nous.
Anne Perro de Saint-Sulpice Paris, arrivée en 1669, mon aïeule Blais
Marie Major de Normandie, arrivée en 1668, mon aïeule Sirois
*Catherine Fièvre du Poitou (1663)
*Marie Lafaye de Saintonge (1663)
Louise Menacier de Bourgogne (1663)
*Marguerite Peuvrier de Paris (1663)
*Marguerite Abraham de Paris (1665)
Marguerite Leclerc de Tours (1665)
*Marie Magnier d’origine inconnue (1665)
Françoise Pilois de Paris (1665)
*Anne Rivet de Normandie (1665)
Marguerite Paquet du Poitou (1667)
*Marie Dallon de Saintonge (1668)
Martine Crosnier de Normandie (1669)
Catherine de Baillon de l’Ile de France (1669)
Barbe d’Orange de Chartres (1669)
Jeanne Campion de Normandie (1670)
*Françoise Durand de Normandie (1670)
Marie Guillaume de Paris (1670)
Anne Lagou du Mans (1670)
*Anne Langlois de Saint-Sulpice/Meudon (1670)
Agnès Lefebvre de Paris (1670)
Françoise Michelle de Bourgogne (1670)
Jeanne Savonnet de Paris (1670)
*Madeleine Thibierge de Blois (1670)
Jeanne Chevalier de Normandie (1671)
Anne Roy de Paris (1671)
*Constance Lepage de Bourgogne (1673), et d’autres encore…
Ces 28 Filles du Roy apparaissent dans le chevelu des arbres de mon histoire familiale ; nombreuses sont présentes en tête de plusieurs branches. 11 d’entre elles (*) font partie des Filles du Roy établies à l’Ile d’Orléans entre 1663 et 1673 (comme mon aïeule maternelle Anne Perro — Perrault— arrivée en 1669). 9 sont des filles de « l’envoi » de l’Hôpital général du 26 avril 1670.
« Ce n’est rien (...) de réciter un chapelet de noms de filles, de leur rendre hommage, de les saluer au passage, de les ramener sur le rivage, dans leurs cendres légères, de les faire s’incarner à nouveau (...) celles qui sont rentrées en France, trop effrayées pour vivre ici, parmi les sauvages, la forêt et le terrible hiver, celles qui ont eu dix ou quinze enfants (telle mon aïeule Anne Perro, morte en couches), celles qui les ont tous perdus à mesure, celle qui a réussi à en sauver un seul (…), celle qui a été rasée et battue de verges aux carrefours ordinaires de la ville pour crime d’adultère (Anne Godeby arrivée en 1669, amante d’Antoine Roy dit Desjardins, l’époux de Marie Major, mon aïeule Sirois) et la petite Renée Chauvreux enterrée dans le cimetière, le cinq janvier 1670, venue de France par les derniers vaisseaux et trouvée morte dans les neiges… comment la réveiller… lui demander son secret de vie et de mort. »
Anne Hébert. Le Premier jardin. ed du Seuil / ed. du Boréal
In : Mémoires vives
Bulletin n°32, juin 2011 :
Les Filles du Roy. Des bords de Seine aux rives du Saint-Laurent,1663-1673 par Maud Sirois-Belle et « ses » grands-mères Filles du Roy
Plaque commémorative des Filles du Roy.
Photo © Marie-France Dubromel. Québec, le 03 06 2016
La mère-ci-erre, mfd
Auto-photo/fiction
VENISE, 2013. ©Marie-France DUBROMEL
Sur les pas de Régine ROBIN et de Patrick STRARAM,
dans les librairies de MONTRÉAL (Canada), du 07 au 16 juin 2014.
Glanage mfd. Montréal, rue Brébeuf, le 12 06 2014
VENISE, Giudecca, 2013
Zattere vu de La Giudecca VENISE. mfd, 2013
become form.
VENISE Zattere dei incurabili. L'ambuleuse, mfd 09/2013
De VENISE
Fondamenta Zattere,VENISE. L'ambuleuse, mfd_ septembre 2013
"Et, le dos tourné aux Fondamente et à San Michele, rasant le mur de l'hôpital, m'y frottant presque avec mon épaule gauche et plissant les yeux au soleil, j'en eus soudain la conscience aigüe : j'étais un chat. Un chat qui vient d'avoir son poisson. Si quelqu'un m'avait adressé la parole à cet instant j'aurais miaulé. J'étais absolument, animalement heureux."
Joseph BRODSKY Acqua alta (Gallimard - Arcades)
J'ai rencontré Valéria, responsable de l'association BOBINEUSES, le 3 juin 2005, au vernissage de la Triennale internationale de TOURNAI en Belgique.
Elle préparait alors une exposition d'art contemporain, dans une bonneterie désaffectée de LEUZE-en-HAINAUT, destinée à honorer la mémoire des 1500 ouvriers et ouvrières du Textile qui, pour la plupart, avaient perdu leur emploi à la fermeture des nombreuses Bonneteries de la ville, dans les années 1990.
A son récit, l'émotion a été si forte que je ne me souviens plus de la conversation qui a suivi, mais je sais qu'à ce moment, j'ai commencé à tricoter dans ma tête une histoire avec LEUZE et les leuzois.
C'était comme si je rentrais chez moi : mon arrière grand-père paternel, belge de Bruxelles,
avait installé dans les années 1860, une filature à Roubaix. Je ne saurai jamais s'il a fourni, à
l'époque, du fil aux bonneteries de LEUZE, mais il m'a suffi d'y rêver pour me relier aux
BOBINEUSES.
A l'instar du Tricot de vécu, et du Tricot de mémoire pour HIROSHIMA, j'ai déchiré des bandes dans un vieux drap de mon trousseau et noué les bandes entre elles. J'ai ensuite écrit l'histoire relatée ci-dessus, au crayon feutre bleu, sur les bandes déchirées et inscrit mon prénom dans le bout des noeuds, puis j'ai tricoté, au point mousse, le texte que je venais d'écrire.
Pendant le vernissage et la durée de l'exposition, chaque visiteur était invité à écrire à son tour,
une histoire sur les bandes de drap blanc, à inscrire son prénom dans le bout des noeuds,
puis à tricoter ou à faire tricoter par une personne de son choix, le texte qu'il venait d'écrire.
A la fin de l'exposition, on a obtenu un tricotage de la mémoire textile leuzoise.
Les histoires tricotées ensemble ne sont pas lisibles. Seuls les prénoms inscrits dans le bout des
noeuds apparaissent, avec l'idée de NOMMER CONTRE L'OUBLI.
Le 03 septembre 2005
Le jour du vernissage de l'exposition « BOBINEUSES », de nombreux visiteurs belges, hommes et femmes, wallons et flamands, ont fait la queue pour inscrire, chacun dans sa langue respective, l'histoire de mémoire leuzoise et la mêler dans un maillage commun.
A la suite de l'exposition, le tricot de la mémoire leuzoise (concept Marie-France Dubromel) est resté à LEUZE, au siège de l'association Made in Leuze.
VENISE : Rives et dérives n°9
CONCERT BAROQUE
"On avait l'impression que le niveau des eaux avait monté. Le passage des barques à moteur augmentait l'agressivité de vaguelettes courtes, mais tenaces et régulières, qui se brisaient sur des pilotis, les piliers de bois et les étais qui surélevaient les demeures momentanément égayées de-ci de-là, par des maquillages de maçonnerie et les effets d'une chirurgie esthétique due à de modernes architectes. Venise semblait s'enfoncer, d'heure en heure, dans ses eaux troubles et houleuses. Une grande tristesse planait ce soir là sur la cité malade et minée."
Alejo CARPENTIER ( Concert baroque, GALLIMARD 1976)
LA PESTE (I tre sospiri di VENEZIA) Patrick PRADO
L'AUTRE VENISE
Coin de Venise ( Sestiere San Martino. L'ambuleuse, mfd 2005)
Some/one 2001 DO HO SUH (Pavillon coréen_ Biennale de Venise, 2001)
Autoportrait de la mercière ambulante dans le reflet d'un vêtement de guerrier traditionnel coréen réalisé avec des plaques d'immatriculation militaires en acier inoxydable par DO HO SUH
"Dans l’installation Some/One, le plancher de la galerie est couvert de dog tags militaires, polies. Cela évoque la façon dont un soldat fait partie d'une grande troupe ou corps militaire, ces dog tags se soulèvent pour former un creux : une amure fantomatique au centre de la pièce. Les médaillons sont la carte d’identité du soldat. Lors des conflits, ils permettent d’identifier la personne. L’amure de guerrier révèle le lien unissant concept et ressource avec l’assemblage de plaques nominatives qui sont de petits éléments métallique rigide pour former un tissu souple et uniforme."
(DO HO SUH in Wikipedia)
Glanages photographiques et textiles
effectués sur les chantiers vénitiens, en juillet 2003.
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