« Née le 13 novembre 1878 en Allemagne, Ida Kahn, après son mariage, avait passé la plus grande partie de sa vie dans la petite agglomération de Merzig. En 1935, année du rattachement de la Sarre à l'Allemagne nazie, elle rejoindra avec son mari la ville d'Alençon, près de leur fils aîné qui venait de s'y installer, au 25 rue des granges.
Le 12 février 1942, sans doute mue par un funeste pressentiment, Ida Kahn décide de commencer la rédaction d'un journal où elle notera presque quotidiennement, six mois durant, les faits de son existence et celle de ses proches. Quarante pages d'un registre, reliquat d'un dossier de quittances. Quarante pages d'un texte rédigé en allemand, d'une grande et belle écriture en semi-gothique, dans un style clair et ferme, et que nous nous sommes employés à traduire en français ».
Joë Friedemann (Petit-fils et éditeur du journal d'Ida Kahn),
Le journal d'Ida Kahn (traduction française) et copie de page manuscrite en allemand.
Le journal s'arrête le 6 octobre 1942. Ida et son époux, Julius, sont arrêtés et conduits à Drancy d'où ils sont transférés à Auschwitz, le 6 novembre 1942.
Ida et Julius Kahn étaient les grand-parents d'Edith Bonnem.
J'ai choisi quelques extraits de la traduction, en français, du journal qui évoquent le textile, le linge ou la couture.
Je les ai transcrits, au fil rouge et à l'aiguille, sur deux mouchoirs anciens (43 X 43cm)
Marie-France Dubromel
Extraits du journal d'Ida KAHN,
au fil rouge, sur mouchoirs.
Marie-France Dubromel, Août 2021
Documents des Archives départementales de l'Orne,
présentés sous vitrine, pendant l'exposition Histoires de vécu,
pour accompagner les mouchoirs réalisés, à la mémoire d'Ida KAHN
Marie-France Dubromel sera présente, dans l'exposition,
le mercredi 27 juillet 2022, de 13h30 à 17H30