Pitié Salpêtrière
Pendant deux siècles, toutes les femmes dont la société ne voulait pas, ont été arrêtées, entassées, mélangées, maltraitées à la Salpetrière jusqu'à ce que PINEL en 1795 pose le principe que la folie n'est pas incurable.
On y enferma pêle-mêle,
" les femmes mendiantes mais aussi de plus en plus les filles de joie, les folles, les orphelines, les libertines, les protestantes, les paralytiques, les crétines, les juives, les impies, les criminelles, les ivrognes, les mourantes, les sorcières, les mélancoliques, les aveugles, les adultérines, les homosexuelles, les épileptiques, les voleuses, les magiciennes, les convulsionnaires, les séniles, les idiotes, les cartouchiennes, les dépravées, les intrigantes, les érotomanes, les filles gâtées, les suicidaires, les bohémiennes, les filles grosses..."
PINEL délivrant les aliénées de La Salpêtrière par Tony Robert-Fleury
"1800 [...]
La Salpêtrière devient un hospice
uniquement de vieilles femmes et de folles
on classe les indigentes selon leur âge et leur infirmité
leur maladie
on trie les septuagénaires les paralytiques
les épileptiques les cancéreuses
les aliénées les personnes réduites au repos
les filles dans l'âge adulte propres au travail
on tente de restructurer les locaux malsains
d'améliorer l'hygiène
on établit des ateliers pour la couture le tricot
la dentelle on restaure la buanderie..."
Les folles d'enfer de la Salpêtière Mâkhi Xenakis ACTES SUD (extraits)